Foyer

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le Foyer, une vieille institution à la Frat’

C’est lors de la terrible crise de 29 que la Frat’ a, une fois de plus, cherché à répondre aux besoins des gens qu’elle côtoyait. La pauvreté s’étendait. Les faillites se multipliaient. Beaucoup d’ouvriers, mis au chômage,  étaient réduits à la misère et ne pouvaient plus payer leurs loyers. C’est alors que a Frat’ a décidé d’accueillir ceux qui avaient tout perdu. 90 ans plus tard, le foyer accueille toujours des gens dans une extrême précarité. Mais elle s’adapte aux besoins de chaque époque. Aujourd’hui, elle accueille des hommes seuls, de 18 à 60 ans, essentiellement des demandeurs d’asile.

Des hommes jeunes

Plus de la moitié des hommes accueillis ont moins de 25 ans. Avec l’intrépidité de leur âge, avec l’espoir d’une vie meilleure chevillé au corps, ils ont bravé tous les dangers pour arriver jusqu’en France. Ils ont laissé les parents, la famille au pays qui se sont peut-être cotisés pour payer le voyage.

Africains pour la plupart

Les plus nombreux viennent de l’Afrique de l’Ouest francophone. Sans doute est-il plus facile de se projeter dans un pays quand on connaît un peu sa langue.
Par tradition, les relations entre Nantes et la Guinée sont anciennes et les Guinéens sont les plus nombreux au Foyer. C’est moins facile pour les immigrants d’Afrique de l’Ouest comme pour ceux du Moyen-Orient, presque tous arabophones.

Dans l’incertitude

A leur arrivée en France, s’ils en font la demande, les migrants sont étiquetés « demandeurs d’asile ». L’instruction du dossier peut prendre plusieurs mois. L’obtention n’est pas assurée et reste une inquiétude pour tous. S’ils obtiennent satisfaction, on leur donne une carte de séjour pour un an. Chaque année, ils doivent refaire des démarches dévoreuses de temps à la Préfecture. Ceux qui ont obtenu la protection de la France obtiennent une carte de résident.

Où étaient-ils ?

La loi prévoit que les demandeurs d’asile doivent être logés par l’Etat durant l’instruction de leur dossier. Mais l’afflux des demandes d’asile a rapidement débordé les capacités de logement. Les Préfectures font donc le choix de loger les personnes les plus vulnérables : femmes enceintes ou avec enfants, personnes handicapés ou malades… Les jeunes hommes n’ont aucune priorité et ne sont accueillis nulle part. Il leur reste la rue, l’action de quelques associations, une sous-location chez un marchand de sommeil, des citoyens solidaires.
Quand ils ont obtenu l’asile ils ont droit à un logement social. Là encore, ils ne sont pas plus prioritaires que tous les gens inscrits sur les listes des HLM et l’attente peut durer très longtemps.
Pour toutes ces personnes, la Frat’ est une vraie chance !  Mais c’est environ 40 personnes qui frappent à la porte chaque mois et à qui on n’a rien à proposer.

Du travail ?

Le travail par temps de Covid n’est pas facile. Plus du tiers des résidents du foyer n’ont pas de travail pour l’instant. 30% d’entr’eux arrivent à décrocher de petits contrats en CDD ou par interim.

Il faut préciser que les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler pendant l’instruction de leur dossier. On vient parfois tout de même les chercher pour des travaux de maraîchage très ponctuels. Puisqu’ils ne peuvent pas avoir de salaire, ils ont une petite allocation de l’Etat pour le temps de l’étude de leur demande d’asile.

Et après ?

Un logement à la Frat n’a pas vocation à être un logement pérenne. Les résidents sont accueillis en général pour une période de 6 mois. Mais la pandémie a tout perturbé et beaucoup de résidents ont gardé le logement un peu plus longtemps. Dès leur entrée au foyer ils sont accompagnés dans leur projet à moyen terme pour trouver un logement durable. Ce n’est pas facile.

13% intègrent des dispositifs à financement social comme les résidences sociales. D’autres se rabattent sur des sous-locations. Les conditions en sont plus ou moins faciles. Les personnes en formation peuvent espérer une place en Foyer de Jeunes Travailleurs. Mais tous ces migrants sont aussi assez mobiles. S’ils ne trouvent pas une solution qui leur convienne ici, ils peuvent aller rejoindre des compatriotes dans une autre ville ou choisir la région parisienne où il est plus facile de trouver un emploi…

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